Le constructeur automobile suédois Volvo Cars a annoncé des licenciements à grande échelle : l'entreprise prévoit de licencier 3 000 employés, dont la grande majorité sont des employés de bureau, les soi-disant « cols blancs ». Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une stratégie de restructuration plus large visant à réduire les coûts dans un contexte de baisse de la demande de véhicules électriques, de coûts de production élevés et d’incertitude croissante du commerce mondial.
Selon Reuters, Volvo Cars est actuellement sous pression en raison de faibles performances financières. Les actions de la société affichent une tendance négative à long terme : malgré une récente hausse de 3,6 % au 26 mai, elles restent toujours 24 % en dessous de leur niveau de l'année à ce jour. La baisse de la demande de produits et les fluctuations des marchés mondiaux ont obligé la direction à adopter des mesures sévères.
Le PDG de l'entreprise, Håkan Samuelsson, a présenté en avril dernier un programme d'optimisation des coûts à grande échelle, qui implique une réduction du budget de 18 milliards de couronnes suédoises (environ 1,9 milliard de dollars américains). Un élément clé de ce programme est la réduction des effectifs des cols blancs, qui représentent environ 40 % de tous les employés de Volvo Cars. Selon Samuelsson, les coupes affecteront presque tous les domaines fonctionnels et devraient contribuer à accroître l’efficacité.
Le directeur financier de l'entreprise, Fredrik Hansson, a précisé que la restructuration couvrirait tous les départements, mais que les principales coupes auraient lieu au siège de Volvo à Göteborg, en Suède. Hansson a noté que la mise en œuvre des changements peut varier selon la région, mais l’objectif global est d’accroître l’efficacité structurelle.
En raison de la restructuration, l'entreprise devra supporter des coûts ponctuels de 1,5 milliard de couronnes suédoises. Les licenciements toucheront environ 15 % du personnel de bureau – un chiffre important même pour un grand constructeur automobile. Volvo estime que cette étape contribuera à redistribuer les responsabilités entre les employés et à renforcer l’accent mis sur les domaines clés du développement.
La situation est également compliquée par les nouvelles pressions douanières des États-Unis. Avec une grande partie de la capacité de production de Volvo concentrée en Europe et en Chine, l'entreprise pourrait devenir plus vulnérable aux tarifs douaniers américains que ses concurrents. L’exportation de modèles Volvo abordables vers le marché américain pourrait s’avérer économiquement non viable, obligeant l’entreprise à adapter ses stratégies de distribution mondiales.
Dans ce contexte, Volvo Cars tente de repenser son positionnement sur le marché, en maintenant l'accent sur l'électrification de la gamme de modèles, mais il est déjà clair que les difficultés économiques poussent le constructeur à prendre des décisions impopulaires mais nécessaires.
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