Pression bancaire aux Émirats arabes unis : Un contrôle plus strict des entreprises russes dans le cadre des sanctions américaines

Depuis peu, les entreprises russes basées aux Émirats arabes unis (EAU) font l'objet d'une surveillance financière accrue de la part des banques de l'Union. Cette situation est due à la pression croissante exercée par les États-Unis, qui luttent activement contre l'évasion des sanctions.

Selon Bloomberg, qui cite les résultats d'enquêtes menées auprès de chefs d'entreprise et de consultants, la première année qui a suivi l'envoi de troupes russes en Ukraine a entraîné une augmentation significative des investissements russes aux Émirats arabes unis. Les entreprises y ont trouvé un système bancaire pratique et rapide.

Toutefois, ce processus a été compliqué par le fait que les Émirats arabes unis s'éloignent généralement des transactions risquées liées aux sanctions. Après avoir souvent essuyé des refus, les entreprises russes sont désormais confrontées à une surveillance accrue des transactions financières, telles que les transferts d'argent vers la Russie ou d'autres pays.

Certaines banques sont si strictes qu'elles exigent des documents supplémentaires ou bloquent les fonds en s'interrogeant sur leur origine. La durée des contrôles financiers s'est allongée, ce qui a entraîné une augmentation des rejets de transactions financières, rapporte Bloomberg.

La nouvelle approche s'applique à tous les clients, quelle que soit leur nationalité, mais elle est particulièrement active à l'égard des Russes en raison des sanctions imposées à la Russie. La lutte des Émirats arabes unis contre les activités illégales sur le marché des métaux précieux et les mesures antirusses des États-Unis ont entraîné le transfert du commerce de l'or de Dubaï à Hong Kong.

Un certain nombre de sociétés russes dont les actionnaires ont été sanctionnés n'ont pas pu ouvrir de comptes bancaires aux Émirats arabes unis pendant plusieurs mois. Cependant, malgré ces difficultés, les Émirats arabes unis restent attractifs pour la plupart des grandes entreprises russes qui ont échappé aux sanctions. Toutefois, certaines entreprises de taille moyenne envisagent d'autres solutions et étudient la possibilité de se délocaliser dans d'autres pays du Golfe, tels qu'Oman ou Bahreïn, qui ne sont pas actuellement soumis à la pression des États-Unis.