La croissance de la dette publique mondiale atteint le niveau record de 92 000 milliards de dollars en 2022

La croissance de la dette publique mondiale a atteint le chiffre record de 92 000 milliards de dollars en 2022, les gouvernements ayant activement utilisé des fonds pour lutter contre des crises telles que la pandémie de COVID-19. C'est ce que rapporte Reuters, citant les Nations unies.

La dette intérieure et extérieure a été multipliée par plus de cinq au cours des vingt dernières années, dépassant ainsi la croissance économique. Le rapport des Nations unies, publié avant la réunion des ministres des finances et des gouverneurs des banques centrales du G20 qui se tiendra du 14 au 18 juillet, indique que la dette publique mondiale constitue un défi majeur pour les pays en développement.

La dette des pays en développement représente près de 30 % de la dette publique mondiale totale, dont 70 % sont détenus par la Chine, l'Inde et le Brésil. 59 pays en développement ont un ratio dette/PIB supérieur à 60 %, ce qui indique un niveau d'endettement élevé.

La dette devient un lourd fardeau pour les pays en développement, limitant leurs options de financement, augmentant le coût des emprunts, provoquant la dévaluation des monnaies et ralentissant la croissance économique, selon le rapport des Nations unies.

Le rapport note également qu'en Afrique, le montant consacré aux intérêts de la dette dépasse les dépenses en matière d'éducation et de soins de santé. Plus de 3,3 milliards de personnes vivent dans des pays qui paient plus d'intérêts sur leur dette qu'ils n'en consacrent à la santé et à l'éducation.

Les créanciers privés, tels que les détenteurs d'obligations et les banques, détiennent 62 % de la dette publique extérieure totale des pays en développement. En Afrique, la part des créanciers privés est passée de 30 % en 2010 à 44 % en 2021, et en Amérique latine, elle atteint 74 %.

Les Nations unies ont appelé les prêteurs multilatéraux à accroître leur financement en suspendant temporairement les surtaxes du FMI et en élargissant l'accès au financement pour les pays en situation de surendettement. Le rapport note qu'un mécanisme de règlement de la dette est également nécessaire pour surmonter la lenteur des progrès réalisés dans le cadre du programme commun du G20.