Les entreprises finlandaises continuent de commercer avec les entreprises russes

Les entreprises finlandaises continuent de commercer avec les entreprises russes, y compris celles qui sont dans l'orbite du président russe Vladimir Poutine, malgré l'invasion à grande échelle, et le montant total de ces transactions s'élève à au moins 1,5 milliard d'euros. C'est ce que rapporte le média Yevropeiska Pravda, citant une enquête menée par le radiodiffuseur public finlandais Yle sur la base de statistiques douanières.

Selon le rapport, pendant la guerre à grande échelle en Ukraine, des marchandises ont été fournies par la Finlande, en particulier à de grandes mines en Russie. Le volume total du commerce bilatéral dépasse 1,5 milliard d'euros, car les données douanières ne couvrent qu'une partie des entreprises finlandaises.

Par exemple, Metso Outotec, qui fournit des technologies et des équipements pour les industries minières, de transformation et de travail des métaux, a annoncé qu'elle cesserait ses livraisons à la Russie un peu plus d'une semaine après l'invasion russe.

Toutefois, dans la pratique, l'entreprise a continué à commercer avec la Russie pendant plusieurs mois. L'un de ses principaux clients était la fonderie d'aluminium Taishet, liée à l'oligarque Oleg Deripaska.

Metso Outotec a également fourni des produits à Udokan Copper et à Mikhailovsky Iron Mine, tous deux détenus par Alisher Usmanov, qui est lié à Poutine sur la liste des sanctions de l'UE.

Depuis le début de la guerre, la Finlande importe également d'importantes quantités d'énergie et de produits chimiques de Russie.

Bien que les oligarques propriétaires des entreprises avec lesquelles le commerce a eu lieu soient sous le coup de sanctions, ce commerce pourrait être légal, note Yle.

Selon le représentant du ministère finlandais des affaires étrangères chargé des sanctions, le commerce avec les entreprises est autorisé si la part des Russes sous sanctions dans leur structure est inférieure à 50 %.

Il a été rapporté précédemment que depuis le début de l'invasion totale de l'Ukraine par la Russie en mars 2022, les usines suisses ont reçu 75 tonnes d'or de Russie pour les traiter, en utilisant le fait que l'or est importé via Londres et n'est pas en contradiction avec les sanctions.