Les attaques russes contre deux installations de stockage souterrain de gaz en Ukraine sont la principale raison de la hausse rapide des prix du gaz en Europe

Les attaques russes contre deux installations de stockage souterrain de gaz ukrainien sont la principale raison de la hausse rapide des prix du gaz en Europe. Il s'agit de la quatrième attaque contre les installations de stockage de gaz ukrainiennes, mais heureusement, ces attaques n'ont pas encore affecté leur fonctionnement. C'est ce que rapporte Bloomberg.

Les contrats à terme sur le gaz en Europe ont soudainement augmenté de 9,5 %, dépassant les pertes des deux jours précédents. Les prix du gaz ont atteint leur niveau le plus élevé depuis plus de trois semaines. Par exemple, les contrats à terme de référence néerlandais sur le gaz européen ont augmenté de 9,2 % pour atteindre 29,60 euros par mégawattheure.

Oleksiy Chernyshev, directeur de Naftogaz of Ukraine, a déclaré que les installations fonctionnaient toujours, mais que les experts évaluaient les conséquences des bombardements. Outre les installations de stockage de gaz, les tirs de missiles russes ont également endommagé la plus grande centrale électrique de la région de Kiev, la centrale de Trypillia.

Cette situation a mis en évidence le risque potentiel pour le stockage de gaz en Ukraine si les réserves européennes sont pleines. L'Ukraine dispose d'une importante capacité de stockage de gaz, bien supérieure à celle des autres pays du continent situés à l'ouest de la Russie, et cherche activement à attirer des négociants pour stocker les approvisionnements.

Jusqu'à présent, l'Ukraine a invité les négociants internationaux à réserver jusqu'à 10 milliards de m3 de sa capacité de stockage de gaz cette année. Ce volume, qui peut être mis à la disposition des entreprises internationales, représente environ un tiers de la capacité totale du pays et correspond au niveau de l'année dernière.

Bien que l'Europe dispose désormais d'énormes stocks de gaz après la saison de chauffage, les négociants restent prudents en raison de la forte volatilité et des éventuelles perturbations de l'approvisionnement. En effet, la région reçoit du combustible de différents fournisseurs mondiaux après que la Russie a réduit les flux des gazoducs au cours des deux dernières années.