Les programmes gouvernementaux dominent le marché secondaire de l'immobilier à Kiev

Bien que les prix des appartements dans la capitale n'aient pas encore atteint les niveaux d'avant-guerre, ils sont déjà devenus trop élevés pour de nombreux acheteurs potentiels, selon les experts.

Le nombre de transactions sur le marché secondaire de l'immobilier a considérablement diminué au cours des derniers mois. Les experts attribuent ce phénomène au fait que de nombreux acheteurs n'ont pas assez d'argent pour payer les appartements en liquide.

Selon Olena Gaidamakha, présidente de l'Association ukrainienne de l'immobilier, les acheteurs de Kiev peuvent être divisés en deux catégories : ceux qui ont de l'argent en poche et ceux qui ont profité des programmes gouvernementaux.

"Près de 80 % des transactions sont conclues dans le cadre de programmes gouvernementaux tels que eHouse, les subventions pour l'armée, les anciens combattants et les personnes déplacées à l'intérieur du pays. Le fait que seuls 20 % des acheteurs soient prêts à payer leur logement en liquide est un signal alarmant pour le marché", déclare Mme Gaydamakha.

Selon elle, Kiev n'a pas encore atteint les prix des logements d'avant-guerre, mais on observe une légère fluctuation des prix sur le marché.

"Après les derniers bombardements de la semaine dernière, l'offre sur le marché a augmenté. En supposant que le nombre d'acheteurs reste le même, mais que davantage de logements à vendre deviennent disponibles, cela pourrait entraîner une légère baisse des prix", ajoute l'agent immobilier.

Roman Gerasymchuk, PDG de City Development Solutions, souligne également que la demande sur le marché secondaire à Kiev est aujourd'hui inférieure de 50 à 60 % à ce qu'elle était avant la guerre.

La situation sur le marché secondaire est beaucoup plus animée que sur le marché primaire, mais, selon l'expert, "le marché fonctionne à très basse vitesse".

"Au cours des deux dernières années, les appartements bon marché ont rapidement disparu du marché, et seuls les appartements plus chers subsistent. Le prix moyen du marché semble être plus élevé, mais les prix n'ont pas atteint les niveaux d'avant-guerre et sont devenus trop élevés pour de nombreux acheteurs modernes", explique M. Gerasymchuk.

Même un appartement neuf provenant d'un promoteur est plus cher que sur le marché secondaire, souligne l'expert. Cela indique que l'état du marché n'est pas satisfaisant.

La situation sur le marché secondaire de l'immobilier est un peu meilleure dans les régions occidentales, mais même là, 50 à 60 % des transactions sont réalisées dans le cadre de programmes gouvernementaux.