Préparation d'un nouveau programme d'aide à l'Ukraine : qu'est-ce qui motive la décision du président Johnson ?

Le président de la Chambre des représentants des États-Unis, Mike Johnson, a fait l'objet de fortes pressions pour ne pas avoir adopté un programme d'aide financière à l'Ukraine. Son inaction dans ce dossier a suscité des critiques au niveau international et de la part des démocrates, qui estiment que le report de l'action met en péril les intérêts de l'Ukraine et favorise la position du président russe Vladimir Poutine.

Selon CNN, le président Johnson a rencontré des membres républicains du Congrès pour discuter d'un nouveau programme d'aide bilatérale à l'étranger, y compris l'assistance à l'Ukraine. D'autres participants à la réunion ont indiqué que M. Johnson était ouvert à leurs propositions.

Mitch McConnell, le chef du Parti républicain du Sénat, a pressé M. Johnson d'adopter un programme d'aide de 95 milliards de dollars en faveur de l'Ukraine, d'Israël et de Taïwan. Il a averti que tout changement à la Chambre pourrait compliquer la situation et empêcher l'Ukraine de vaincre la Russie.

Toutefois, M. Johnson a rejeté le programme d'aide bilatérale du Sénat à l'Ukraine, laissant la place à une nouvelle proposition de la Chambre des représentants. Le président de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, Michael McCaul, joue un rôle de premier plan pour tenter d'élaborer un nouveau projet et de parvenir à un consensus en mars ou en avril.

Les partisans républicains d'un nouveau programme d'aide pensent qu'une fois ce processus achevé, ils auront une chance d'être pris en considération. Toutefois, le nouveau projet risque de provoquer une réaction brutale de la part des députés d'extrême droite, voire de conduire à un vote visant à démettre M. Johnson de ses fonctions de président de la Chambre des représentants.

Malgré cela, il reste difficile de faire passer un texte législatif à la Chambre. Les républicains sont divisés sur la question de l'aide à l'Ukraine, et l'ancien président Donald Trump pourrait intervenir dans le processus par un simple message sur les médias sociaux.

M. McCall a déclaré à CNN que le groupe envisageait également d'autres modifications du projet de loi, notamment la confiscation des actifs russes aux États-Unis et leur transfert à l'Ukraine par le biais de la loi Repo. Il a également indiqué que les participants étudiaient la possibilité de convertir une partie de l'aide en un prêt américain, comme l'a suggéré M. Trump.